Depuis que Monsieur, sujet à de fréquentes crises d'angoisse, est traité à la Paroxétine, il a vu sa libido dégringoler pour quasiment disparaître. Une libido qui s'affaiblit se traduit par une diminution du désir sexuel, et par conséquent, au sein de notre couple, de la fréquence des rapports sexuels. Cela fait donc plusieurs mois que nous ne faisons presque plus l'amour, que nos rapports sont moins spontanés, qu'une certaine gêne s'est installée entre nous.

Monsieur n'a pas envie donc il n'est pas demandeur. Mais par ailleurs ça le désole de voir partir sa vie sexuelle en lambeaux de cette façon. Il voit bien que le malaise s'installe car il sait que le sexe est important pour nous deux. Il faut savoir que lui et moi, au début, ce n'était que du sexe. Du coup il fait des efforts et essaye le plus souvent possible de répondre à mes demandes. Mais j'ai cette impression que le sexe devient une contrainte pour lui ; d'ailleurs je vois bien que nos rapports ont aussi perdu en diversité, en inventivité. C'est peu ou prou le même acte, les mêmes pratiques, répétés chaque fois. Nos sextoys sont relégués dans leur boîte sous le lit et personne ne songe à s'en servir, pourtant ils sont à portée de main.

Suivent des interrogations : suis-je toujours attirante à ses yeux, malgré ma prise de poids (10 kg en un an) ? Va-t-il voir ailleurs ? Est-il attiré par quelqu'un d'autre ? Une fois les choses mises à plat, il ressort que je n'ai pas de souci à me faire sur ma "désirabilité".

Au final, je me retrouve l'objet de toute les attentions lorsque nous faisons l'amour, et de son propre aveu, me mener à l'orgasme est son seul objectif. Position confortable à première vue, pourtant j'aimerais que nous partagions à nouveau cette lubricité qui nous unissait à nos premiers rendez-vous.